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 panique mécanique. /w rae

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Marcin Cross
Marcin Cross
≈ PSEUDO : laura / dr feel good.
≈ AVATAR : eidem.
≈ CREDITS : shiya.
≈ PARCHEMINS : 52
≈ DATE D'ARRIVEE : 30/08/2014
≈ ÂGE : dix-sept ans.
≈ SANG : sang-mêlé.
≈ ANNEE : septième.
≈ PARTICULARITÉ : jeune empathe.

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MessageSujet: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 14:53

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
☆☆☆

Marcin était nerveux, bien plus qu’il ne l’était d’habitude. Et pourtant, cette nervosité n’avait rien à avoir avec celle qu’il ressentait la plupart du temps. Il n’y avait pas de foule, pas de colère trop grande, pas d’amour trop doux. Il n’y avait que le temps et les secondes qui caressaient doucement sa montre, tandis qu’il observait la porte de la bibliothèque. Son pied tapait la cadence au rythme de sa respiration trop rapide et ses mains s'agitaient sans but sur le bois vernis de la table. Le jeune serdaigle suffoquait intérieurement, sans qu'il ne puisse rien y faire. Une angoisse envahissante qui l'empêchait de réfléchir correctement. La bibliothèque avait toujours été un endroit rassurant pour lui, mais ce n'était certainement pas le cas à ce moment-là. Et pour cause. Rae devait le rejoindre ici même. Malgré le fossé qui s'était creusé entre eux, la distance qui les avait lentement séparé, Marcin ne se sentait pas de taille à affronter le serpent tout entier, ni même une parcelle. Elle avait beau avoir été une de ses plus proches amies, une des seules pour qui il aurait décroché la lune, Marcin restait persuadé d’une chose : elle n’approuvait certainement pas ce cours particulier qu’il était censé lui donner. Il n'avait jamais été un adepte de ce genre de procédé, mais il avait quand même accepté devant le discours insistant de son professeur. L’histoire de la magie avait toujours été pour le serdaigle, une source d’inspiration et un réel intérêt. Il était de ces jeunes, croyant fermement que les erreurs du passé devaient être apprises pour ne plus être répété. Tout le contraire de Rae, il le savait. Ce n'était cependant pas ce qui l'inquiétait le plus. Après tout, son professeur avait confiance en lui et ses connaissances. Non. Il craignait ses yeux océans et les orages qu’il pensait trouver à l’intérieur. La possibilité qu’elle lui décoche un sourire était si infime qu’il n’y pensait pas, préférant de loin s’imaginer la scène de la pire des façons. C’était sans-doute un moyen détourné pour ne pas se bercer de fausses illusions, ni d’espoir vain. Car après tout, Rae lui manquait plus qu’il ne voulait l’admettre. Finalement, un soupir s’échappa de ses lèvres et il tenta de calmer son pouls qui filait aussi vite que le poudlard express. En vain. Ses yeux avaient déjà happé la silhouette de la serpentard qui venait à sa rencontre. Il aurait voulu se cacher sous une tonne de livre, mais il ne put que rester là, à l’attendre. Ses cheveux blonds volaient sous la cadence rapide de ses pas. Aussitôt, il crut discerner un agacement profond. Agacement qui le crispa sur sa propre chaise. Puis, elle arriva à sa hauteur et il se plongea sans aucune hésitation dans le bouquin d’histoire de la magie qu’il avait ouvert. Aucun son ne sortit de sa bouche, pas même une mono syllabe qu’elle aurait pu prendre pour un salut. Marcin fuyait ses yeux orages, sans vraiment savoir si c’était vraiment le cas. Il fuyait autant qu’il supposait. Et c’était bien là, le problème entier de Marcin. Il était bien trop ancré dans sa solitude, dans sa peur des émotions des autres, qu’il en devenait parfois parano.
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Rae Björk
Rae Björk
≈ PSEUDO : SPLEEN.OCEAN
≈ AVATAR : Bryden Jenkins.
≈ CREDITS : APPLESTORM
≈ PARCHEMINS : 124
≈ DATE D'ARRIVEE : 24/08/2014
≈ ÂGE : Dix-sept petites années d'errances, entamant sa dernière et ultime année en Septième année.
≈ ANNEE : Actuellement en Septième et Ultime année.

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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 16:20



Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils sont mal, Norman. C'est une histoire aussi vieille que l'humanité. C'est ce qui fait le lien entre les génération depuis des siècles, les larmes. C'est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c'est un langage. C'est aussi ce qui fait se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C'est ce qui rapproche les gens , qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes..
✰✰✰



Tic... tac... tic... tac... -  Le temps d'un soupir et tes lèvres  s'entrouvrent un instant. Tu fixes la pendule, guettes les heures en maudissant intérieurement chacune des petites minutes qui te rapprochent d'un supplice. Alors, tes pensées t'amènent inconsciemment à ralentir considérablement la cadence de tes pas. Doucement, tu te diriges en délaissant cette tornade-blonde que tu es si souvent. Tu ne bouscules personne,  et jongle ainsi habilement avec toutes ces silhouettes d'étudiants qui parsèment ton chemin. Aujourd'hui, aucun d'entre-eux ne sera victime de ta rapidité. Aucun de ces sorciers ne subira les bousculades si répétitives que tu animes si souvent.Puis, tes pas viennent à traîner sur les indénombrables petites dalles, si bien que tu pourrais sentir sous tes pieds le ré-haussement de certaines de ces pierres. Tu divagues. Te focalisant sur toutes ces petites futilités qui t'entourent pour ne pas fuir la situation. Il n'y a aucun échappatoire de toute manière, et tu le sait bien. Alors, tu prends ton courage à deux mains, inspires un bon coup et laisses la paume de ta main pousser la porte de la bibliothèque. Un dernier brin d'espoir, une infime conviction que le sort ne pourrait s'acharner une énième fois contre ta personne. Naïve petite Rae. Tes yeux naviguent de part en part en priant intérieurement pour ne pas avoir deviner l'identité de ton "professeur". Tu espères, tellement que ton corps vacillerait presque en découvrant cette silhouette familière à quelques pas de ta personne. Un désenchantement immédiat ; Marcin Cross. Si ce patronyme est synonyme d'indénombrable souvenirs il vient aussi à éveiller cette animosité qui sommeille en toi. T'aimerais poursuivre ton chemin, te détourner de sa silhouette, et fuir. Pourtant, si ton corps tente de fuir , ta raison vient quant-à-elle à scruter soigneusement les indénombrables traits de ce doux visage que tu connais temps. Tu l'observes. Te souviens de chacune de ses mimiques pour prendre connaissance de cette crainte qui l'habite. Il te crains, autant peut-être que tu ne crains ces retrouvailles. L'hésitation s'immisce peu à peu en toi, si bien qu'un brin de douleur menace de s'emparer de ton être. C'est douloureux, bien plus dur que tu n'avais plus l'imaginer. Tu avales ta salive avant de te remémorer les faits. ça tournes en boucle, tu revis l'instant passé. La douleur éprouvée,ce maudit coup de poignard en pleins coeur. Trois, deux, un , un décompte s'enclenche alors et tu exploserais presque ; il est le coupable

Un moment d'égarement avant d'affronter la tempête.Tes pas foncent vers lui tandis que tes talons viennent violemment percuter le sol. Semblable à un cri de guerre, tu te rhabilles de ton masque de fer. Une apparence impassible, un visage de marbre pour ne jamais laisser ô grand jamais tes souvenirs inonder ton esprit. La sangle de ton sac glisse le long de ton épaule, tes yeux dérives de sa personne et  tu lances le coup d'envoi. Attaquer avant d'être attaquée, en prenant place devant lui. « Chapitre deux, nous avons une heure, je t'écoute Cross. » tu balances ta phrase , largue les amarres sans te soucier de la violence de tes mots. Ils filent entre tes lèvres, s'échappent un à un pour venir se percuter au jeune-homme. Ils s'échouent violemment comme des vagues viennent à s'échouer sur les falaises. C'est violent, ça s'emporte, et les dégats s'ensuivent. Pourtant,  ton visage demeure de marbre, comme indifférente à ces retrouvailles. T'es sadique Rae, mais tu le sais. Marcin mérite cette animosité.  
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Marcin Cross
Marcin Cross
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 17:29

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
☆☆☆

Marcin avait longtemps rêvé de ces retrouvailles, de ce moment où elle s’excuserait – les larmes aux yeux – de l’avoir abandonné, de ce moment où il lui pardonnerait de s’être envolée pour le laisser seul, lui et ses démons. Il en avait rêvé trop souvent et maintenant que c'était chose faite : la vérité l’agressait. Les rêves étaient parfois cruels, mais la réalité l’était tout autant. Il en était pleinement conscient. L’animosité de Rae à son égard le mit à mal à l’instant même où son âme se percutait à la sienne. Il la sentait du bout de ses doigts jusqu’à la pointe de ses cheveux décoiffés. Il aurait aimé ne rien ressentir de cette colère viscérale, mais le jeune Cross ne put que rester victime de son ancienne amie. Il resta donc muet, le souffle court, attendant patiemment que la serpentard n’entame le dialogue. « Chapitre deux, nous avons une heure, je t'écoute Cross. » Son cœur manqua un battement. C’était dur. Sec. Froid. Bien trop pour qu’il ne se sent pas blessé, pris au piège face aux souvenirs qui luisaient en lui et qui paraissaient tellement loin. Ses mots lui faisaient mal. Mais ce qu’elle ressentait encore plus. Il aurait pu lui en vouloir d’être aussi bête, d’être aussi cruel alors qu’elle le connaissait mieux que n’importe qui. Il aurait pu, mais il n’en fit rien. La nervosité avait trop d’emprise sur lui, davantage maintenant qu’elle se trouvait face à lui.  Alors et toujours sans un mot, il tourna les pages du livre jusqu’au chapitre 2.  Par où commencer. Quoi dire. Il avait l’apparence calme, mais il n’était qu’un chaos sans nom. A cause d’elle. Oui, à cause d’elle et de tout ce qu’elle représentait. Sa bouche se fit plus sèche et il eut, tout le mal du monde, à enfin lever les yeux vers elle. Il se noya aussitôt dans ces pupilles qui le regardaient avec insistance. Elle avait changé. Il le voyait bien, quelque chose en elle s’était fissurée. Son regard ne brillait plus aussi bien qu’avant et ses traits sentaient la froideur légendaire des sang-purs. Autrefois mer si calme, aujourd'hui, elle avait des airs de tempête. Elle ne souriait pas. Elle était impassible alors qu’il était complètement paniqué et que c’était parfaitement visible. Marcin n’en parut que plus décontenancé. « Euh .. Oui .. D’accord. » marmonna-t-il, un peu fébrile. Il attrapa alors un rouleau de parchemin et regarda rapidement les premières lignes du chapitre. Il n’avait pas l’intention de s’opposer à ses réticences, mais comptait quand même essayé de l’aider. Alors, il chercha ses mots et tourna le livre vers Rae. « Le chapitre deux, c’est sûr le code international du secret magique de 1692. Juste après la révolte des gobelins. » Il hésita un court instant. « Tu vois de quoi il s’agit ? » demanda-t-il, finalement sans qu’aucun rictus ne vienne imprégner sa bouche, sauf un subtil mordillement de lèvre. Il ne savait pas ce que Rae attendait de lui, ni de ce cours d’ailleurs. Elle espérait sans-doute le voir déblatérer tout ce qu’il savait de cette période et plier bagages aussi vite. Mais Marcin avait opté pour une autre approche. La faire parler. C’était comme ça qu’il apprenait et il pensait – naïvement – que Rae ferait l’effort d’aller dans ce sens.
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Rae Björk
Rae Björk
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 18:33



Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils sont mal, Norman. C'est une histoire aussi vieille que l'humanité. C'est ce qui fait le lien entre les génération depuis des siècles, les larmes. C'est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c'est un langage. C'est aussi ce qui fait se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C'est ce qui rapproche les gens , qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes..
✰✰✰



Plus froide que le marbre lui-même, tu patientes ainsi sagement au prés de lui en attendant qu'il trouve ce fameux chapitre que tu hais tant. Ou du moins, l'un des indénombrables chapitre d'une matière qui t'exaspère au plus au point. Et si autrefois tu te fichais pas mal de délaisser ses cours, aujourd'hui tu en viendrais presque à t'en mordre les doigts. Tu t'es auto-condamnée Rae, à vivre cela. Les secondes s'écoulent doucement, probablement pas assez vite à ton goût , mais qu'importe... Alors, tu l'observes, guettes soigneusement chacune de ses réactions pour sombrer d'avantage dans les langueurs océanes. Le passé te rattrape, Rae.« Euh .. Oui .. D’accord. » Il coule, et inconsciemment peut-être tu viens à sombrer avec lui. Une mécanique psychique, un automatisme que tu ne peux contrôler. Il bafouille, cherche ses mots tandis que tu demeures de glace au prés de lui. Tu n'es qu'apparence, qu'un banal reflet d'une image fortifiée par le temps. Une statue de marbre qui trône fièrement. « Le chapitre deux, c’est sûr le code international du secret magique de 1692. Juste après la révolte des gobelins. » Ton regard dévie de sa personne pour se poser sur ses tâches d'encres. Vaguement, tu viens à relire le titre qu'il vient tout juste d'énoncer. Des mots parmi tant d'autres, comme-ci tu avais la tête à te pencher sur ce code. Toi, toi Rae qui ne sait même pas comment affronter ton propre passé, comment pourrais-tu essayer de comprendre une histoire impersonnelle de 1962. Situation ironique d'une condamnation sans fin.  « Tu vois de quoi il s’agit ? » Un sourire menace de s'immiscer sur tes lèvres rosées, mais tu t'abstiens alors. Non, tu ignores tout ce maudit chapitre. Le titre lui-même te donne le vertige. Trop loin dans le passé, trop ancien pour éveiller ta curiosité. Ce qui est fait et fait, dit-on si souvent. Pourtant, tu viens soigneusement à secouer ton visage pour acquiescer sa demande. Un vulgaire et banale petit mensonge.


« Oui. » Un son file entre tes lèvres, une seule syllabe qui s'échappe pour murmurer un mensonge. Une ruse parmi tant d'autres qui te permet ainsi de poursuivre ton éternel mutisme pour le laisser poursuivre la conversation sans y prendre part. Soudain, ton regard abandonne les tâches d'encres pour retrouver son visage. Une erreur. Un regard de trop,  et tu tombes. Chacune de ses mimiques le trahissent, et les vieilles habitudes du passé ne peuvent t'empêcher de vaciller un instant. Trop froide, trop distante. Son don d'empathie anime la tornade. Les yeux baissés, il subit de pleins fouet la violence des quelques mots qui bravent tes lèvres. Trois, deux, un, et tu succombes. Tes yeux se ferment un instant, et machinalement tu noies au plus profond de ton être l'animosité qui réside en ta personne. Tu l'enfouie pour adoucir les moeurs du jeune-homme. Tu prends sur toi, Rae, et tes yeux se rouvrent enfin. Tu l'as sauvé. Pourtant, tes prunelles dévient à la suite sur l'horloge qui trône au dessus de vous. « Quarante-cinq minutes. » souffles-tu sans t'en rendre compte. Une anodine petite révèlation qui s'échappent entre tes lèvres. Elle sonne comme une prière, comme un souhait à exhausser. Finalement, t'es peut-être pas si forte émotionnellement, Rae. Tu veux fuir.
 
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Marcin Cross
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 20:12

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
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Oui. C’est tout ce qu’elle répondit. Cette syllabe qui voulait tout dire, qui signifiait beaucoup. Elle ne voulait faire aucun effort et encore moins l’aider. Pourtant, Marcin n’était pas dupe. Il avait suffisamment connu la jeune blonde pour savoir où sa fierté était placée. Elle ne voulait simplement pas admettre qu'elle n'y connaissait rien. Il ne pouvait pas lui en vouloir. L'histoire de le magie ne pouvait pas plaire à tout le monde quant on voyait le professeur qui l'enseignait. Mr Binns était certes très gentil mais il était surtout d'une lenteur extrême. Ces cours étaient d'un si pâle ennui que la plupart des étudiants s'endormaient en cours. Rae ne devait pas y faire exception. « Alors, tu peux en dire quoi ? » questionna cependant Marcin, décidé à faire son job. Il essayait tant bien que mal d’affronter la situation, mais c’était une bataille perdue d’avance. Il fallait l’admettre, il ne comprenait pas pourquoi elle s'obstinait à être ainsi avec lui. C'était elle qui était parti, pas l'inverse. Pourtant, elle agissait comme si c'était le cas. Elle ne voulait rien savoir et les minutes qu’ils allaient devoir passer ensemble n’y changeraient surement rien. Ce n’était plus un fossé qui les séparait, mais un gouffre, un abime sans fond. Et puis soudain … soudain, il s’accrocha à son visage aride. Elle fermait les yeux. Aussitôt, Marcin fronça les sourcils, irrité. Visiblement, elle se fichait bien de ce qu’il pouvait dire et de sa présence, et préférait s’égarer ailleurs. Visiblement, oui. Parce qu’il se rendit bien vite compte de ce qu’elle tentait de faire. Le cyclone de colère qui sévissait en lui, se calma légèrement. C’était moins prononcé, comme une brise lointaine, légère. Elle avait compris ce qui le tracassait. Il y eut simplement un long moment de flottement où Marcin put reprendre le contrôle de lui-même. Réel soulagement pour le jeune homme. Les traits de son visage s’adoucir et ses mains arrêtèrent de trembler. Puis, elle rouvrit les yeux. Il allait la remercier, mais elle fut plus rapide que lui. « Quarante-cinq minutes. » Elle insistait lourdement. Rae était bien trop contradictoire pour lui. Un soupir se fraya un chemin sur les lèvres de Marcin et il croisa les bras sur la table, en regardant la serpentard dans les yeux. Il n’était pas agacé – il avait toujours été de nature calme – mais plutôt peiné de voir qu’elle voulait à tout prix disparaitre et oublier ces retrouvailles qui n'en étaient pas vraiment. « Rae.. tu pourrais au moins essayer de faire comme si ça t’intéressait. » souffla t-il à voix basse pour ne pas voir débarquer la bibliothécaire. « Je vois bien qu’être ici .. (il pesa ses mots) avec moi, c’est pas ce que tu espérais, mais autant faire en sorte que ces quarante-cinq minutes passent aussi vite que tu le veux. Non ? » L'avouer ouvertement lui fit baisser une nouvelle fois les yeux et il prit sur lui pour ne pas la questionner davantage. Méritait-il aussi peu d'égard ? Il en doutait. Il revoyait parfaitement la scène qui avait tout fait basculer, mais il ne comprenait toujours pas ce qui pouvait la rendre aussi méprisable. Instinctivement, il mit ça sur le compte de leurs propres différences. « La prochaine fois, je demanderai à Mr Binns qu'il te trouve quelqu'un d'autre. » Une promesse qu'il aurait voulu évité, mais Rae ne lui laissait pas vraiment le choix. Il refusait de prendre part à un combat dont il savait parfaitement l'issu, tout comme de chercher le pourquoi du comment. C'était bien trop lui demander.


Dernière édition par Marcin Cross le Lun 1 Sep - 6:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyDim 31 Aoû - 21:11



Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils sont mal, Norman. C'est une histoire aussi vieille que l'humanité. C'est ce qui fait le lien entre les génération depuis des siècles, les larmes. C'est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c'est un langage. C'est aussi ce qui fait se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C'est ce qui rapproche les gens , qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes..
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Prise-au-piège, tu veilles ainsi à te morfondre dans ton mutisme. Ton mensonge s'est retourné contre toi, et connaissant Cross tu aurais parfaitement dû t'en douter. Il te connait, si bien que tu te retrouves une nouvelle fois condamnée par tes propres idioties. Ta fierté te ronge intérieurement. Alors tu l'écoutes, sans jamais ô grand jamais interrompre les mots qui s'échappent de ses lèvres. Il prend son élan, s'élance en pleins coeur de la tornade pour affronter le mal par le mal. T'espéres te tromper, mais non, Marcin crève l'abcé. « Rae.. tu pourrais au moins essayer de faire comme si ça t’intéressait. » Tu frissonnes à l'entente de ton prénom. Tu fonds. "Rae", un souffle qui s'égare dans l'air. Le reflet même d'une demande, Marcin t'implore et toi tu luttes. Trop d'égo en ta personne pour te résoudre à cela. Et le jeune-homme poursuit, il enfonce le couteau dans la plaie. Dix, neuf, huit... - Un nouveau décompte s'enclenche dans ton esprit. Plus long, probablement dans l'espoir d'être interrompu en route. En vain.   « Je vois bien qu’être ici .. tu tends l'oreille pour écouter attentivement chacun des mots qui viennent à s'échapper entre tes lèvres. T'as peur, t'es rongée d'angoisse en appréhendant la suite. La situation file entre tes doigts, Marcin enfonce le couteau.  avec moi, c’est pas ce que tu espérais, mais autant faire au sorte que ces quarante-cinq minutes passent aussi vite que tu le veux. Non ? » Tu écoutes, souriant presque sous l'entente de cette recommandation. La voix de la sagesse face à l’égo-surdimensionné d'un ange-déchu.  Ton regard demeure imperceptible, tu le fixes. Quelques minutes viennent s'écouler entre-vous, et tu baisses inconsciemment ta garde. Naïve petite Rae. Le décompte prends fin.


« La prochaine fois, je demanderai à Mr Binns qu'il te trouve quelqu'un d'autre. » Tu encaisses les mots, si difficilement que tu avales ta salive de travers en tentant vainement de demeurer impassible face à lui. En vain, ton visage de marbre vient de se fissurer. Tu blémis, Rae. Comme glace au soleil, tu viens à fondre sur ta chaise. Le couteau t'as touché en pleins coeur. Tes yeux fuient à l'autre-bout de la salle pour fixer un point imaginaire. Une quelconque petite tâche de peinture, un crayon égaré au sol, une reliure de livre plus attirante que les autres, tout peut alors devenir la source de ton échappatoire. Pourtant, ton moment d'égarement t'as fais délaissé ton masque. Tu inspires un bon coup, le temps pour toi de retrouver ta langue. L'impulsivité reprends le dessus. Trois, deux , un - Les mots s'échappent de ta gorge. Si vite, si spontanément que ta raison s'envole avec eux. « Je ne veux pas quelqu'un d'autre que toi, Cross. » Tes dents viennent subitement torturer ta lèvre rosée, la mordille intensément avant que tu ne refermes le livre. L'ancienne Rae s'est manifestée. Un cri de désespoir en pleins coeur de la tornade. Tes doigts empoignent fermement la reliure du vieux manuel. T'aurais pus poursuivre, délaisser ton masque pour t'ouvrir à lui. T'aurais dû crier toutes ces choses qui t’inondent de l'intérieur. Et pourtant, tu fuis. Tu prends tes jambes à ton cou pour ne pas affronter la réalité : le manque de sa personne te ronge de l'intérieur. Ton regard dévie enfin vers lui, une dernière fois avant que tu ne sois complétement emporté par l'ouragan.   « L'histoire de la magie ne m'a jamais emballé, excuse-moi de cette perte de temps.  Je me débrouillerais seule, merci. » La politesse témoigne de ton abandon soudain. Ou plus exactement devient le signe même d'une marque de faiblesse. Plus le temps s'écoulent, plus tu risquerais de faiblir sous ses yeux. Pourtant tu le sais, cet organe vitaux qui se compresse à l'intérieur de ton être va éveiller ses soupçons. Maudit don d'empathie. Tu fermes une énième fois tes paupières, demeurent ainsi quelques secondes dans l'espoir de dissimuler ta peine. En vain. Tes ongles s'enfoncent inconsciemment dans la vieille reliure de cuir, et tu tournes les talons vers cette porte de sortie. Une porte de secours.
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Marcin Cross
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≈ PARCHEMINS : 52
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≈ ÂGE : dix-sept ans.
≈ SANG : sang-mêlé.
≈ ANNEE : septième.
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyLun 1 Sep - 11:10

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
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Cinq minutes. Cinq petites minutes et il se heurtait à leurs incompréhensions respectives. Cinq minutes et le train déraillait déjà à pleine vitesse. Il était bien loin le temps où ils riaient ensemble, où ils offraient des sourires aux étoiles. Où ils étaient bien plus heureux qu’ils ne l’étaient maintenant. Le temps avait fait des ravages, des dégâts périodiques qui avaient nourri la distance. Il inspira profondément. Il manquait d’oxygène : Rae lui coupait le souffle sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Marcin se rendit alors compte que ses yeux cherchaient un autre point d’ancrage, une autre source pour ne pas avoir à le regarder. Ses lèvres bougèrent et le temps s’arrêta pour mieux fissurer ce qui restait de lui. « Je ne veux pas quelqu'un d'autre que toi, Cross. » C’était un souffle semblable à un battement de cœur déchiré. Il pouvait aisément sentir la détresse qui nourrissait sa phrase et qui la rendait moins inaccessible. Rae. Il se sentit défaillir sous ses mots venus d'un temps révolu depuis longtemps. Les mécaniques de son être s’enraillèrent à tel point, qu’il n’entendait plus que les battements de son propre organe vital résonnant dans ses tempes. Il ne savait pas trop ce qu’elle essayait de lui dire, mais il le prenait en pleine figure. Bêtement, ne sachant pas quoi faire, il resta là à l’observer. Une seconde. Deux, tout au plus. Sans un mot. Sans un signe. Seul face à elle et les maux que son visage brisé reflétait. La tempête venait de repartir de plus belle et Marcin fit à nouveau naufrage, sans aucune bouée de secours. Cette sérénité intérieure n’était toujours qu’éphémère. Comme souvent. Comme toujours. On ne lui laissait jamais de répit avec les sentiments et il était voué à vivre ainsi pour le reste de ses jours. Il maudissait son don de le lésé ainsi et de lui permettre de voir à quel point le cœur de Rae essayait de repartir. Parce qu'il avait beau le savoir, il ne pouvait rien faire d'autre que d'écouter ce que son âme lui disait. C’était un supplice qu’il avait jour après jour, tant de mal à accepter. Leurs yeux bleus ciel se retrouvèrent une fois de plus. Une fois de trop. La situation lui échappait. « L'histoire de la magie ne m'a jamais emballé, excuse-moi de cette perte de temps.  Je me débrouillerais seule, merci. » Il la regarda se lever. Elle fuyait devant l’adversité qui n’en était pas vraiment une. Il n'avait rien fait, pourtant elle voulait partir. Elle fuyait et il était incapable de la retenir. Ses relations avec les autres avaient toujours été à double tranchant, maladroite. Même avec Rae. La nature humaine n’avait jamais été quelque chose de facile à appréhender pour Marcin et pour cause, comme une boîte de pandore, c’était cette même nature humaine qui l’ensevelissait sous une tonne de mal être. Il ne nourrissait aucune antipathie pour le genre humain, mais rester loin de ses compères était devenu – avec le temps – bien trop vitale. Comme un loup, Marcin avait quitté la meute et aujourd’hui, il payait le prix d’avoir trop vécu par procuration. Il ne savait pas comment l’arrêter dans cette descente où elle l’entrainait, ni même comment la prendre pour qu’elle ne se sente pas rejeter. C’était idiot parce qu’il rejetait la faute sur lui. Une culpabilité déplacée. Elle tourna les talons et l’angoisse retrouva le chemin des veines de Marcin, s'insinuant en lui, comme un poison. La laisser. La rattraper. Une balance qui restait toujours droite, sans pencher ni pour l’un, ni pour l’autre. Il hésitait, craignant de faire le mauvais choix. Pourtant, il savait qu’au fond de lui, ce choix, il l’avait déjà fait. Rae avait été son monde et bien plus que ça, après tout. « Attends ! » héla t-il à l'encontre de la serpentard. Dans un sursaut, il se leva à son tour et il la rejoignit, alors qu’elle était proche de la porte de sortie. Il se posta devant elle, anxieux. « Pourquoi tu t'en vas ? » Il s’approcha un peu plus et la peine qu’elle ressentait enserra à son tour le cœur de Marcin. Des griffes qui le broyèrent jusqu’à ce qu’il l’éprouve lui aussi. Son regard se voila d’une brume de tristesse. Face à la peine, la colère n'était rien d'autre qu'une fumée sans feu. C'était impulsif, alors que la mélancolie était vicieuse. « Je.. » Silence. Il ne termina pas sa phrase et enfourna les mains dans ses poches. Rae était trop dur à comprendre.
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Rae Björk
Rae Björk
≈ PSEUDO : SPLEEN.OCEAN
≈ AVATAR : Bryden Jenkins.
≈ CREDITS : APPLESTORM
≈ PARCHEMINS : 124
≈ DATE D'ARRIVEE : 24/08/2014
≈ ÂGE : Dix-sept petites années d'errances, entamant sa dernière et ultime année en Septième année.
≈ ANNEE : Actuellement en Septième et Ultime année.

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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyLun 1 Sep - 19:51



Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils sont mal, Norman. C'est une histoire aussi vieille que l'humanité. C'est ce qui fait le lien entre les génération depuis des siècles, les larmes. C'est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c'est un langage. C'est aussi ce qui fait se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C'est ce qui rapproche les gens , qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes..
✰✰✰



Inconsciemment tes pas accélèrent leurs cadences. Tu cours presque dans ta fuite.Tes enjambées s'enchaînent en égarant à chacune de leurs traces un vif-claquement de talons. ça pétarade presque, comme une série de coup de canon en pleins champs de bataille. T'aimerais disparaître en un claquement de doigts, te dissimuler sans peine dans l'un de ces petits trous de souris et t'apaiser un instant. Le temps de reprendre tes esprits, d'abandonner tes peines, délaisser le passé pour remettre convenablement cette armure qui te va si bien. Un masque de fer qui forge ton être. La nouvelle Rae ne peut délaisser si longtemps son masque. Rectification, tu ne peux t'exposer nue aux yeux des autres. Doucement peut-être tentes-tu vainement de relever la tête, d'émerger ton visage hors de l'eau. Quelques gestes, quelques mouvements pour essayer de ne pas te noyer. Ta main se tend en avant, un dernier geste et tu rejoins la rive saine-et-sauve. « Attends ! » Deux syllabes, un souffle, et tes gestes demeurent en suspends. Maudit passé qui te hante. Tes paupières se ferment alors le temps d'une inspiration. Un souffle, et il apparait sous tes yeux. Si spontanément, que tes prunelles n'ont pas le temps de fuir son regard que tu sombres déjà à l'intérieur de celui-ci.« Pourquoi tu t'en vas ? » Lentement tu coules. Tu succombes au passé et les vieux souvenirs t’inondent. Marcin Cross te fait perdre pieds. Tes lèvres s'apprêtent spontanément à émettre une réponse. Ou peut-être n'est-ce qu'une succession de sons qui menacent de s'y échapper. Peut importe, à peine tes lèvres s'entrouvrent qu'il reprends la parole.  


« Je.. » Silence radio. Tes prunelles scrutent ses lèvres, tu tends l'oreille, en vain.. Aucun son ne sort de ses lèvres. Aucun mots n'osent s'allier à ce pronom personnel. "Je", résonne en toi. "Je", t'attrapes. "Je", te donne le vertige. Inaboutie, ce pronom suffit pourtant à développer un flot d'éventualité en ta personne. Tu espères, tu cherches, et pourtant aucune de tes probabilité quant-à cette suite des mots n'est dans la capacité de remplacer ses propres mots. Un pas vers lui, et tu combles ce fin espace qui vous éloignez tant. Deux petites minutes de silence s'écoulent alors, avant que ta curiosité t'amènes à poursuivre. Ton visage s'incline, tes prunelles scintillent presque et tu te lances. « Tu... ?  » un souffle, un deuxième pronom dans l'espoir d'amorcer la paix. Tes prunelles scrutent scrupuleusement chacune des émotions qui filent en son regard. Tu guettes, observes chacun de ses traits dans l'espoir de le retrouver. Et la beauté familière de ses yeux te ramènent à vos souvenirs. Trois. Trois secondes pour prendre conscience que tu n'as jamais été dans la capacité de le rayer de tes souvenirs. Trop important pour toi, ou peut-être trop unique pour être remplacé... Peut importe, ta raison s'envole et tu oses. « Je voulais fuir... » Un énième murmure brave tes lèvres tandis que tu viens soigneusement à te hisser sur la pointe des pieds. L'habite. Une mauvaise manie que tu avais. Murmurer quelques mots à son oreille. Alors, tes lèvres s'entrouvrent une troisième fois. « Et tu sais pourquoi ? » une question rhétorique à laquelle tu n'attends aucune réponse. « car j'ai beau refouler mes sentiments, rien n'a changé. » la sincérité s'abandonne au creux de son oreille. S'échappe de tes lèvres tels que des regrets. Puis, doucement tu retombes sur la plante de tes pieds. Tu le sais, Marcin comprendra chacune de tes paroles. Il te manque, et ce manque te ronge intérieurement. T'as besoin de lui Rae, t'as toujours ressentie le besoin de l'avoir au prés de toi.
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Marcin Cross
Marcin Cross
≈ PSEUDO : laura / dr feel good.
≈ AVATAR : eidem.
≈ CREDITS : shiya.
≈ PARCHEMINS : 52
≈ DATE D'ARRIVEE : 30/08/2014
≈ ÂGE : dix-sept ans.
≈ SANG : sang-mêlé.
≈ ANNEE : septième.
≈ PARTICULARITÉ : jeune empathe.

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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyMar 2 Sep - 10:15

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
☆☆☆

Le silence. Marcin l’avait toujours aimé, pourtant c’est bien ce qu’il détestait le plus à cet instant précis. Ce silence, cette attente. Durant deux minutes, ils ne se parlèrent qu’avec les yeux. Deux minutes durant laquelle, il ne put qu’entendre cette petite voix lui dire : avoue Marcin, dit lui. Mais il ne fit rien. La sincérité ne payait pas toujours. Plus maintenant que Rae, sa Rae, avait disparu de son monde magique. « Tu... ?  » Deux lettres qui mirent fin à ce silence gênant. Le serdaigle baissa les yeux, comme pris en flagrant délit de ne pas savoir s’exprimer correctement. Tu. Tu. Il n’y avait rien à dire. Les mots restaient coincés dans sa gorge, pris au piège dans un nœud coulant qui serrait son cou chaque fois qu’il essayait de lui dire ce qu’il pensait vraiment. Et puis, elle se confessa. « Je voulais fuir... » Elle s'approcha et surpris, il tenta d'assimiler. Fuir ? Mais fuir quoi ? Il n'avait toujours pas bouger d'un pouce de peur de briser cet élan et de la voir partir à nouveau. « Et tu sais pourquoi ? » Non, je ne sais pas. Non, je ne sais rien. Deux phrases qui attendirent de trouver réponse. Son souffle caressa le lobe de son oreille, une petite brise chaude qui le fit frissonner. Les poils de ses bras s’hérissèrent et un courant électrique gagna sa nuque. Il avait toujours adoré l’entendre murmurer à son oreille. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. « car j'ai beau refouler mes sentiments, rien n'a changé. » Raz de marée qui emporta tout sur son passage, sans rien demander. Les mots résonnèrent dans sa tête. Rien n’a changé. Rien. Un rictus discret, presque parasite, fraya un chemin sur ses lèvres et il releva les yeux vers Rae. Ni heureux. Ni triste. Ni loin. Ni proche. Elle lui avouait ouvertement qu’il était toujours là, quelque part en elle. Qu’il était présent malgré les regards qu’ils ne s’adressaient plus. Pourtant, il ne trouva rien d’autre à faire, à dire, que de se demander pourquoi. Pourquoi elle lui disait ça alors qu'elle l'avait lâchement abandonné. Pourquoi, elle venait de fuir si il lui manquait. Pourquoi, il était encore plus triste alors qu'il aurait dû être heureux de sa confidence. L'évidence s'imposa à lui. A eux. « Tu es partie.. » souffla-t-il à demi voix, plus à lui-même qu’autre chose. Tant de secondes, d’heures. Tant de semaine, de mois. Sans vraiment se rendre compte de ce qu’il faisait, il fit deux pas en arrière. Imposant alors à la serpentard une forme de distance, une barrière de protection. Les résidus de son absence brillaient encore bien trop en lui. « Tu es partie Rae. » répéta Marcin, plus clairement, comme si c’était une vérité absolue, sa vérité à lui. Jugement sans appel. « Pourquoi .. Pourquoi,  t’es jamais revenue ? » Il soupira, ne pesant plus les mots qui sortaient de ses lèvres si souvent scellées. Elle avait amorcé la descente, il la suivait. Parce que face à elle, face à sa sincérité et à ce qu’elle cachait derrière son masque de froideur, il ne pouvait pas rester insensible, ni muet. Même si ce n'était pas le moment, ni même ce qu'elle attendait. Il était surtout encore plus attristé de voir qu'elle avait eu trop de fierté pour venir vers lui. Alors que lui avait lentement sombré sans elle. « J’avais besoin de toi. » avoua t-il, en fuyant son regard perçant. J’ai toujours eu besoin de toi. Phrase qui ne resta qu’une pensée secrète. Et il lui en voulait pour ça. Juste pour ça.
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Rae Björk
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyMar 2 Sep - 12:07



Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils sont mal, Norman. C'est une histoire aussi vieille que l'humanité. C'est ce qui fait le lien entre les génération depuis des siècles, les larmes. C'est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c'est un langage. C'est aussi ce qui fait se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C'est ce qui rapproche les gens , qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes..
✰✰✰



T'attends, immobile face à lui ,tu espères. Tu n'as pas confiance en l'avenir, ni même aux indénombrables réactions qui aspirent en lui. Pourtant, un brin d'espoir sommeille en toi. Une lueur, un éclat qui s'incruste dans le diamant. Dans ce morceau de glace où tu as pris domicile. Tu patientes prés de lui, délaissant le temps pour ce passé qui te hante. Puis, les mots viennent t'emporter. Un souffle, une brise du vent en pleins hivers et ton corps entier succombe. ça te prends les tripes. « Tu es partie.. » Une épée de Damoclès trône au dessus de ta tête, menace de tomber sans pour autant le faire. Fièrement, elle préfère te regarder vaciller que de t’abattre du premier coup. Une torture, une idiotie humaine qui condamne implicitement l'être-humain. Une souffrance mentale t'habite, t'amenant presque à regretter le silence. Et il reprends, coups par coups. « Tu es partie Rae. » Un mensonge s'échappe entre ses lèvres. Un jugement qu'il croit sans appel, et qui pourtant suffit à éveiller ton animosité.Alors,doucement tu ressasses le passé, délaissant cette fébrilité soudaine pour reprendre le dessus. Reprendre le dessus sur une situation passée qui semble elle-même échapper aux yeux du jeune-Serdaigle. « Pourquoi .. Pourquoi,  t’es jamais revenue ? » Les traits de ton doux-visage se creusent alors. Lentement, tu tentes d'assimiler ces mots sans monter sur tes grands-chevaux. Intérieurement tu luttes contre cette balances qui ne cesse de pencher. A droite, à gauche, indécise tu penches inlassablement entre tes envies et ta raison. L'envie de délaisser le passé, et la raison de rétablir convenablement les faits. Te voilà ainsi divisée, et cette division intérieur devient ta faiblesse. « J’avais besoin de toi. » L'imparfait de cette phrase t'aveugle un instant. Et tu maudis alors ce temps, révolu et passé, qui change enfin la donne. Ta naïveté te saute aux yeux, et ton changement devient un véritable besoin.


Ton visage se relève enfin. L'ancienne Rae s'efface , elle succombe aux blessures infligés par la violence de ces quelques aveux.Et tu te sens vide. Quelque part à l'intérieur de toi, tes souvenirs se noient. Lentement, si doucement qu'ils s'écouleraient presque le long de tes veines. Pour la première fois, tes paupières ne se ferment pas. Tu affrontes ses mots, l'écoute attentivement tandis qu'intérieurement tu te remémores la scène. Celle qui causa votre destruction. Alors, tu lances ton accusation.  « Et toi, où étais-tu lorsque tes camarades de Serdaigle m'ont attaqué ? » Il était là, juste dérrière-eux, croyant probablement que dissimulé dérrière certains de ces camarades tu n'aurais guère remarqué sa présence. Pourtant, tu le revois encore face à toi. Face à cette ancienne Rae qui demeurait dans l'ombre des conflits. Celle qui était uniquement intervenue dans l'espoir d'assoupir les moeurs de ces deux clans. Et les Serdaigles l'avaient attaqué. Ils t'avaient verbalement anéanti sous les yeux d'un Marcin que tu appréciais. Tu avances d'un pas, comme guidée par ces souvenirs qui affluent en toi. Un pas, et tu abandonnes une seconde fois Rae. Tu l'as délaisses pour envoyer Björk. Plus brutale, plus franche, tu reprends possession de ton masque.  « Moi aussi, j'ai eu besoin de toi. » Une ravale de vent s'échappe entre tes lèvres rosées. Si spontanément que ton corps lui-même menace de défaillir. Un poids vient de disparaître. La vérité soufflée te libères. Et, presque machinalement tu ne peux t'empêcher de reprendre de plus belle. Tu es pris dans le rouage. Tu ne crains rien, ou du moins, tu n'as plus peur de délaisser ta raison pour exprimer tes sentiments. Tes prunelles reprennent domicile dans son regard. Des iris qui reflètent la sincérité des mots qui franchissent tes lèvres.  « Moi, j'aurais pris ta défense Cross. » Tu te fiches de son don d'empathie, tellement que tu laisses ton énervement crépiter en ta personne. T'envoie valser cette retenue que tu maintiens si souvent lorsqu'il est prés de toi. Au diable les bonnes manières. Tu veux qu'il ressente chacun des sentiments qui t'habitent. Ces indénombrables sentiments qui te bousillent de l'intérieur. Aucun regrets, seul les conséquences même de ses actes, de sa lâcheté.
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Marcin Cross
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MessageSujet: Re: panique mécanique. /w rae   panique mécanique. /w rae EmptyMer 3 Sep - 17:22

quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages.
☆☆☆


Il la regarda longuement. Bien assez pour s’apercevoir que ses aveux n'eurent qu'un seul et unique effet : faire disparaitre Rae. Il observa le masque impassible qui épousa son visage et éprouva un mal à l'aise qu'il ne savait pas décrire. Marcin s'en voulait, c'était évident. Il s'en voulait d'avoir osé être honnête avec elle, de lui avoir avoué à quel point il avait été blessé de ne plus l'avoir dans sa vie. Pourtant, Rae n'eut pas la réaction espéré. Pire, il sentit la colère revenir à grand galop. « Et toi, où étais-tu lorsque tes camarades de Serdaigle m'ont attaqué ? » Ses yeux s’écarquillèrent. S’il avait le dessus jusqu’à maintenant, la donne avait changé en une seconde. Ainsi, c'était sa faute. Du moins, c'est ce que Marcin crut comprendre entre les lignes. Elle n'était jamais revenue parce qu'il n'avait pas pris sa défense ce jour-là ? Il secoua la tête, partager. « Je voulais.. » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Couper court. Rae voulait s'imposer, Marcin la laissait faire. Il n'avait jamais eu l'audace de lui faire front et à dire vrai, il n'avait jamais eu à le faire. « Moi aussi, j'ai eu besoin de toi. » Il n'était pas sourd aux propres blessures de la serpentard, mais il persistait à croire qu'il était dans son bon droit. Il était peut-être un peu trop fier pour comprendre que Rae avait eu autant besoin de lui, que lui d'elle. Pour autant, cette phrase résista à la violence de ses convictions les plus profonde. Penaud, il se mit à fixer ses pieds. « Moi, j'aurais pris ta défense Cross. » Moi. Moi. Moi. Et ce fut l’explosion. Celle de trop. Il ne s’énervait jamais, mais le rouge lui monta quand même aux joues. Il s’empourpra, tandis que la chaleur de la colère faisait monter sa température intérieure. « Arrête de m’appeler comme ça ! » lâcha-t-il, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. La colère de son ancienne amie déteignait sur lui et il y était si peu habitué, que c’était un flot continu de lave en fusion qui s’échappait des pores de sa peau. Il ne contrôlait rien. Ses mains s’évadèrent de ses poches et il croisa les bras sur son torse. « Par la barbe de merlin, je ne suis pas toi Rae, je ne l’ai jamais été. » Il tenta de se calmer, mais c’était vain. On n’arrête pas un volcan en éruption. « Oui, j’ai rien dit. Oui, j’ai laissé faire. Parce que je pouvais pas venir t'aider. » Les mots sortaient de sa bouche comme des éclairs sortant d’un orage. Il oubliait de réfléchir et de penser comme il le faisait tout le temps. Il oubliait d’être lui, pour ne ressembler qu’à une boule de nerf. Prendre sa défense aurait été la meilleure chose à faire, mais il était resté en arrière. Pas par lâcheté, mais par crainte. Pourtant Rae avait toujours été la plus importante à ses yeux. Il avait eu tort et il en prenait pleinement conscience. Il s’énervait contre elle, pour éviter de le faire sur lui. Le mal était cependant fait et les choses dites. Il le savait, on ne pouvait pas revenir en arrière. Elle lui en voulait, il comprenait maintenant pourquoi. Malgré tout, quelque chose persistait en lui. « Tu sais pas ce que c’est. » Pendant deux secondes, il s’arrêta. Oui, elle savait pas ce que c'était d'être là au milieu des gens et de ressentir la violence et l'amusement dans une même personne. Elle ne savait rien. Et il se sentait idiot d'avoir cru qu'elle pourrait comprendre, qu'elle avait même compris depuis le temps que les disputes, les coups d'éclats, c'était trop. Il inspira profondément et croisa son regard une dernière fois. Il avança de quelques pas et se stoppa à sa hauteur. Assez pour sentir son parfum lui faire tourner la tête. Assez pour sentir, que bon dieu, Rae était partout en lui. Assez pour sentir, qu'il était si stupide. « J'ai jamais voulu ça tu sais.. » souffla t-il, la voix tremblante, avant de reprendre le chemin de la table. Perdu. Déchiré par tout ce qui fulminait en lui. Et qui n'aurait jamais dû être là.
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