j'me suis mis à déconner complètement...
y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas...
j'crois que c'est parce qu'inconsciemment,
j'ai eu l'impression de perdre le contrôle.
☆☆☆
fauve|requin-tigre, crash heisenberg and remy goldstein

Remy dansait sur le tempo rythmé de la musique qui résonnait dans ses oreilles, des gouttes de sueur perlant sur son front. Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Elle avait bu, beaucoup trop bu. De tout et de n'importe quoi. Mais certainement pas du jus de citrouille. Et elle dansait du haut de son mètre soixante-cinq, rehaussé de quelques centimètres grâce à ces souliers élégants qui affinaient ses jambes peu couvertes. Cette robe aux teintes océaniques marquait sa taille de guêpe, et se mariait avec l'infinité marine de ses yeux. Le regard souligné par un trait fin d'eye-liner et les lèvres rosées artificiellement, brillantes et joliment dessinées, elle n'avait jamais semblé aussi belle, aussi attirante et désirable. On se retournait sur son passage, on murmurait des secrets qui n'en étaient plus depuis bien longtemps. Remy était une des plus jolies filles de la soirée. Tout le monde l'avait remarqué, tout le monde le savait. Elle s'assit sur ce sofa d'une couleur indéfinissable pour son esprit retourné, tourmenté, anormalement instable. Des garçons autour d'elle. De beaux garçons autour d'elle et elle jouait de son charme avec malice. Elle était la plus belle ce soir et elle voulait en profiter. On la savait libre et fauve, et il était impossible de la dompter. Et bon nombre en rêvait. Elle embrassa le garçon à sa gauche, à qui elle jetait des regards malicieux et joueurs depuis qu'elle avait stoppé sa danse au milieu de la foule d'élèves. Bien plus qu'un simple baiser.

☆☆☆

Ses paupières s'ouvrirent lentement. Aveuglée par la luminosité qu'apportait les rayons du soleil dans la vaste chambre, elle les referma aussitôt. Les rouvrit, pour les refermer une bonne dizaine de fois. Mal à la tête. Elle se frotta vigoureusement le cuir chevelu, des images défilèrent dans son esprit. Sa migraine la rattrapa rapidement et elle se tourna sous les draps, ne se rappelant pas s'être endormie totalement nue. Soudain, elle se cogna contre le mur. Son lit était pourtant placé juste en face de la fenêtre, dans le dortoir. « C'est quoi ce bor... » Remy sursauta, se retrouvant nez-à-nez avec un visage qui lui était un peu trop familier. Elle se souvint de la nuit qu'elle venait de passer. Et en se reculant de stupéfaction, elle tomba du lit. Il ne manquait plus que cela pour que Crash puisse savourer pleinement sa victoire. « Merde, merde, merde. » Elle rassembla rapidement ses affaires et enfila ses sous-vêtements, puis se releva sans prendre la peine d'enfiler le reste de sa tenue. Remy n'avait jamais été vraiment pudique. Et après tout, elle venait de coucher avec Crash. Bordel, Crash. Crash qui était à demi-éveillé dans ce lit à baldaquins. Crash qui matait ses seins avec un sourire satisfait dessiné sur le visage. Crash qui venait de gagner leur bataille qui avait trop duré. Crash qui la répugnait. Et tout compte fait, elle remit son tee-shirt. A l'envers. « T'es... T'es vraiment un salop. J'arrive pas à croire que t'aies osé. T'as profité que je sois complètement défoncée. » Elle imagina toutes les issues qui s'offraient à elle. Partir en courant et prendre le risque que Crash répète à tout le château ce qui s'était passé cette nuit. Ou bien rester et tenter de négocier quelque chose de plus avantageux. Quoi que tout semblait déjà perdu d'avance. Elle pouvait le lire dans ses yeux. Bordel, Crash.

Spoiler:

Assis sur son trône, il regardait ses épaves, ses ados complètement déchirés, s'enfoncer encore plus dans les limbes. Grâce à lui. Un verre de vodka moldu dans une main, un joint dans l'autre, il ria d'un rire gras, quand un gamin s'étala par terre, tellement qu'il ne pouvait plus marcher droit.  Bridget sautillait presque sur ses genoux, elle adorait ce spectacle presque autant que lui. Elle attrapa la cigarette magique entre ses doigts, s'approchant de lui pour lui envoyer de la fumée par sa propre bouche. Elle était jolie ce soir, Bridget avec ses grands yeux de chat trop maquillé, et sa robe trop moulante. Wes était sûrement entrain de draguer une fille au loin, enfin, draguer, se prendre un rateau. Pas qu'il soit pas beau, c'est juste que ses techniques avec les filles laissaient à désirer. Son regard vrilla et capta quelque chose, une silhouette, une sirène. Il arrivait même pas à savoir qui c'est, il s'en foutait en fait. L'important, c'est que ce soir, cette nymphe finisse dans son lit. Elle s'arrêta la mutine ; s'asseyant d'un geste souple à côté de lui, elle était courtisée la fée. Mais quand elle croisa son regard, il lui prit le visage entre les doigts, et posa ses lèvres sur les siennes. Échec et mat. Gagné.

☆☆☆

Émergeant doucement, la tête explosée, il savait qu'il avait encore trop abusé. Il finirait un jour à l'hosto, ça devenait inévitable, ou pire, au A.A. ou  comme il l'appelait personnellement le septième cercle de l'enfer. Putain, il devait vraiment se calmer.  Il  se releva péniblement, s'installant plus confortablement contre le mur. Les souvenirs de ce qui c'était passé hier soir, lui revenait en tête, petit à petit un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il regardait la fille qu'il avait baisé, enfin plutôt sa poitrine. Cette fille c'était Remy Goldstein, quand Birdy allait savoir ça, putain. Elle agrippa un t-shirt, celui de Crash d'ailleurs. Et elle fit ce que toute gamine se réveillant à côté d'un coup d'un soir alors qu'elle avait trop bu. Elle gueula, l'insultant d'ailleurs. Seigneur, c'était le meilleur matin du monde. « Dit ma grande, c'est pas bien d'accuser les autres de ses propres conneries. » Dit-il en agrippant son paquet dans la poche de son jean, juste à coté du lit. Il la regardait comme une friandise. « J'étais aussi défoncé que toi, ma belle. Je sais même pas qui vraiment profité de l'autre. » Il alluma sa clope d'un geste calculé. « D'ailleurs, si un round deux, que dit-je, cinq te tente. » Qu'est-ce qu'il aimait quand le Seigneur lui faisait des coups comme ça. Que c'était bon de gagner.

j'me suis mis à déconner complètement...
y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas...
j'crois que c'est parce qu'inconsciemment,
j'ai eu l'impression de perdre le contrôle.
☆☆☆
fauve|requin-tigre, crash heisenberg and remy goldstein

Oh, comme elle savait que ce réveil douloureux pour elle, mais doux et mélodieux pour lui, lui faisait tant plaisir. Comme Remy savait que tout ne serait plus pareil désormais, qu'elle allait devoir se cacher de ce garçon qu'elle haïssait. Non, c'était bien plus que ça. Il la répugnait, la dégoutait, lui donnait la gerbe. Malgré son regard de braise, son sourire charmeur qui, au fond, la faisait un peu plus fondre à chaque seconde. Malgré tout ce qu'il éveillait en elle. Elle détestait du plus profond de son âme Crash Heisenberg. Et il aimait ça. Il aimait la voir hors d'elle et elle le savait. Elle aurait dû rester parfaitement calme pour le surprendre, l'étonner davantage. Il avait gagné leur petit jeu dangereux et Remy devait l'assumer. Malheureusement pour elle, ce n'était pas réellement chose facile. « Dit ma grande, c'est pas bien d'accuser les autres de ses propres conneries. » Elle fut tentée de lui coller la gifle du siècle, mais se retint au dernier moment. Elle était persuadée que Crash avait profité de la situation, qu'il avait abusé. Pas d'elle, mais de sa connerie. Même si c'était autant de sa faute de la sienne. Et si pour elle, cette nuit passée à ses côtés sonnait comme une catastrophe, aux yeux du Serpentard, c'était bien plus que du bonheur, c'était la réussite tant attendue. Il l'avait fait craquée comme une débutante. Ce qu'elle était, au final. Il sortit un paquet de clopes de la poches de son jean et la regardait toujours d'un air amusé, moqueur, malicieux. Putain, elle détestait ce regard de pervers sans nom. « J'étais aussi défoncé que toi, ma belle. Je sais même pas qui vraiment profité de l'autre. » Remy resta impassible. Avait-elle profité qu'ils soient tous les deux bourrés et déglingués et défoncés ? Etait-elle réellement fautive ? Culpabilisée, elle se passa une main sur le visage, de plus en plus énervée, agacée, et même hors d'elle. Sur le point d'exploser à la moindre parole du garçon. « D'ailleurs, si un round deux, que dit-je, cinq te tente. » « Ta gueule. » Elle n'avait pas envie d'être gentille. Pas envie d'être tolérante ou diplomate. Elle voulait s'énerver contre Crash et dire tout ce qu'elle pensait de lui. Que c'était une ordure et qu'il ne méritait rien d'autre que la misère et la débauche. Que disait-elle, qu'il était l'incarnation de la misère et de la débauche. De la jeunesse défaillante. De l’horreur du monde. Il faisait ressortir son mauvais côté, qu'il la rendait sincère et trop franche, qu'il la mettait hors d'elle lorsqu'il riait et parlait, qu'ils n'arriveraient jamais à s'entendre, qu'il était terriblement attirant et qu'il troublait ses pensées. Mais, incapable de sortir la moindre parole, tout ce qui lui passait par la tête, c'était la terrible envie de fumer une cigarette. Il y en avait juste devant elle. Seul détail assez problématique. Elles étaient à Crash. Et soudain, plus aucun désir de nicotine. « T'es content, hein ? T'as eu ce que tu voulais après tout. T'es dégueulasse, tu m'dégouttes. » Une profonde inspiration et elle reprit, nerveuse, fixant le torse nu du garçon pour éviter son regard. « Je te préviens, Crash, si tu oses en parler à quelqu'un... Tu peux être sûr que je pourrirai ta minable existence. » Et là venait le moment délicat, où les choses allaient très certainement se corser pour Remy.

Crash Heisenberg a écrit:

You're way too young to be broken.
You're way too young to fall apart.
You're way too young to play these games,
But you better start,
But you better start.
☆☆☆
i'm not the one|3OH!3, crash heisenberg and remy goldstein

Remy c'était le genre de fille qu'on traite tel des princesses, celles a qui on passe tout, celles devant qui on s'excuse d'avoir merdé, celles avec qui on aura toujours tord et surtout qu'on aime comme des tarés. Mais Crash, que le Seigneur soit pris en témoin, n'était pas comme ça. Pas à s’écraser pour une femme. Sauf une, la seule qui compte. Sa mère. C'était cliché, c'était pathétique, mais il n'y pouvait rien. Mais elle, oui, elle méritait qu'on la respecte. Entouré de cinq hommes, celle qu'on nomme Madame Heisenberg n'avait pourtant rien d'une dure à cuire, elle avais réussi néanmoins, par la douceur, la manipulation, l'amour, et la pression paternelle, à faire que personne n'ose ne serait-ce que mal lui parler. Elle leur avait appris à ses frères et lui, qu'une femme n'était en rien l'inférieur qu'un homme. Et faire rentrer une idée pareille dans la tête d'homme aussi têtu qu'eux était un exploit. Oui, Eliott était un fils à maman, et Seigneur que ça le tuait qu'elle refuse de lui parler. Il aurait pu se rebeller, hurler contre cette injustice, cette étroitesse d'esprit étrange venant d'une personne aussi ouverte d'esprit qu'elle, mais il ne pouvait pas. Il n'en avais pas le droit. Pas à elle, qui avait subis tant d'épreuve. Alors quand il voyait Remy paradé ainsi une reine, ça le rendait malade. Malade qu'elle se permette s’insurger les autres alors qu'elle était loin d'être la blanche colombe qu'elle se disait être. Il en avait eu la preuve rien qu'hier soir. Bordel comment un être humain était capable de faire ce qu'elle lui avait fait. Elle était élastique ou quoi ? Elle lui balança un ta gueule, aussi rapide que l'éclair. Elle avait du répondant la gamine. Beaucoup trop même. Alors oui, il allait jubiler, oui, il allait s'en vanter. Et surtout le balancer à la gueule de tout ceux qui croyaient que Miss Goldstein, était une gamine toute sage, sans bavure. Principalement quand c'était tout ce qu'elle redoutait. Elle venait de lui dire ça, fébrile, une once d'inquiètude dans sa voix. Elle avait peur. Peur qu'on l'associe à un être aussi ignoble que lui. Cependant, il n'avouerait jamais à quel point il avait adoré ça. Il lui restait de l'ego tout de même. Il ne savait pas trop comment il avait fini par avoir une réputation pareille. Celle du caïd de Serpentard. Ça le faisait doucement rire. Il n'était pas de ce style, pas à terroriser plus faible que soit. Et c'est sûrement pour ça, qu'il adorait tant la torturer. Elle se croyait bien mieux que le commun des mortels. Crash serait alors le doux malin qui lui susurrait à l'oreille que cet amas d'âme là en bas, était dix milles fois meilleurs qu'elle sur tellement de point. « Quoi tu veux pas que ton adorable juju soit au courant ? Ou pire, ce cher Fallows ? Ils seraient tous si déçu de savoir que tu as osé te salir avec un mec aussi écœurant que moi ? Bah tu sais la meilleure, bébé ? Ils vont tous le savoir. » Il avait ce sourire de parfait connard. Celui que sa mère détestait tant. Peut-être parce que c'était elle qui lui avait appris. Ce sourire, il le faisait quand il hurlait à son père de le battre plus fort, quand il voulait lui montrer qu'il ne gagnerait jamais, que lui il ne le briserait pas, pas comme Gunter. Alors ce sourire, ce mélange de toute sa haine, et de toute sa suffisance face à la connerie profonde du monde, il lui offrait. Il tira une latte en plongeant ses yeux dans les siens, d'un air qui voulait dire, oui, je me souviens de tout, de tout, et tu vas souffrir. Elle fixait ses clopes avec un regard de drogué devant une dose. Hypnotisé par la fumée qui se dégageait de sa bouche, elle en bavait presque. « T'en veux une, ma belle ? Hein que t'en veux une. » Un élan de sadisme s'écoula en lui. Il voulait la frustrer, la rendre folle. Un jour, elle serait en pleure à cause de lui, parce qu'il aurait détruit tout ce qui faisait d'elle, cette garce hautaine. Et ce jour-là, il recoucherait avec elle, juste pour que dans ses coups de boudoir, il lui assène le coup final. A cet instant, quand en face d'elle, il ne resterait que sa propre bêtise, il se casserait, sans un regard, sans un mot. « Dommage, je ne laisserais pas tes pattes de bourgeoise toucher mes bébés. Wird sterben. » Il la haïssait. Et c'était tout ce qui comptait.

Spoiler:

j'me suis mis à déconner complètement...
y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas...
j'crois que c'est parce qu'inconsciemment,
j'ai eu l'impression de perdre le contrôle.
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fauve|requin-tigre, crash heisenberg and remy goldstein

Remy n'était vraiment pas le genre de filles qui plaisait à Crash. Ou du moins, elle ne pensait pas et elle s'en fichait royalement. D'ailleurs, elle ne savait pas quelles filles aimait Crash. Des salopes, des pétasses, des droguées, sûrement. Remy ne faisait pas partie de cette catégorie de jeunes défaillants qui, selon elle, tachaient un peu l'image de Poudlard. C'était mal, c'était cruel. Assez pathétique, également. Mais surtout, c'était dommage. Dommage de gâcher des âmes pures pour les foutre dans le merdier, pour les torturer jusqu'à la mort, pour les enfouir chaque seconde un peu plus vers les Ténèbres. Crash faisait parti de ceux-là. Mais désormais qu'elle s'était souillée avec ce Serpentard instable, n'était-elle pas devenue elle aussi de ces âmes errantes, qui se cherchaient, qui se perdaient ? N'entrait-elle pas dans ce cercle très serré de gens qui n'en valaient pas la peine, qui ne réfléchissaient pas, qui fermaient leur esprit à tout jamais ? De ces gens au cœur de pierre, aux sentiments évaporés ? Non, elle se forçait à croire le contraire. Remy n'était pas la bourgeoise capricieuse que Crash pensait qu'elle était. Elle savait qu'il pensait cela. Elle l'entendait dans chacun de ses mots. Remy était une fille attachante qui n'avait pas de problèmes. Qui n'en avait pas jusqu'à présent, disons. Une famille heureuse et des amis fidèles, elle avait toujours été l'élève de Poudlard banale, qui se fondait dans la masse, se faisant quelque peu remarquer par ses heures de colle à répétition pour des choses qui au final, n'étaient pas si graves. Des amusements, de simples divertissements pour casser ce quotidien monotone. Remy, c'était une fille souriante qu'on aimait bien parce qu'elle faisait des blagues qui faisaient rire tout le monde, parce qu'elle ne retournait pas sa veste si facilement. Elle était loyale et attentive, la Remy. Joyeuse et épanouie. Mais maintenant qu'elle avait cassé son image en se montrant aux côtés de ce vert et argent peu fréquentable, qu'en adviendrait-il ? Deviendrait-elle celle qui alimente toutes les conversations, se faisant passer pour la pire des salopes ? Elle s'en mordait les doigts d'avance. Elle se rendait compte qu'au final, son image avait beaucoup plus d'importance qu'elle ne le pensait. Et que pour rien au monde elle n'aimerait que tout le château soit au courant de l'aventure qui avait mouvementer sa nuit. « Quoi tu veux pas que ton adorable juju soit au courant ? Ou pire, ce cher Fallows ? Ils seraient tous si déçu de savoir que tu as osé te salir avec un mec aussi écœurant que moi ? Bah tu sais la meilleure, bébé ? Ils vont tous le savoir. » Elle serra la mâchoire. Il n'avait pas le droit de parler de ses amis ainsi. Jamais Jules, Eytan, Pablo et Asha oseraient la laisser tomber. Même s'ils apprenaient qu'elle avait baisé avec cet enfoiré. Elle était bourrée, après tout. Et puis, ils n'étaient pas obligés de croire Crash, qui n'avait pas vraiment d'influence sur l'idée qu'ils avaient de leur amie. Non, ils ne le croiraient jamais. Comme tout le reste du château. Jamais personne ne croirait Crash. Remy, on l'aimait trop pour la croire aussi idiote. Les trois quarts des élèves étaient ses amis. Alors non, ils ne pourraient croire aux dits de Crash. Elle l'espérait. Elle tripota sa boucle d'oreille nerveusement, détournant son regard des lèvres de Crash qui abordaient ce sourire sadique qui l'enfonçait six pieds sous terre. Ce sourire dur et cruel qui faisait flotter la vérité autour d'elle, la retenant prisonnière de ses actes qu'elle regrettait déjà. Crash parla encore mais elle ne l'écoutait plus. Elle n'en voulait plus, de ses cigarettes. Elle s'en achèterait elle-même. Il n'était pas question de se salir davantage encore. Tout ce qui occupait son esprit, c'était l'avenir proche. Le moment où tout le monde apprendrait la triste vérité. Remy Goldstein, complètement défoncée, avait couché avec Crash Heisenberg. Et c'était sûrement une de ses plus grosses conneries. Elle devait changer de technique. Foncer sur le même chemin que lui. Le prendre par les sentiments. L'étonner et lui retourner complètement le cerveau. « Tes parents ne t'ont jamais appris que ce n'est pas bien de pas partager ? » Oh, comme elle espérait que son regard se voile, ou, au contraire, qu'il rentre dans une colère monumentale. Elle se foutait totalement de ce qu'il allait répondre. Elle voulait lui faire comprendre qu'elle n'allait pas ce laisser faire. Qu'il avait gagner une bataille, mais pas la guerre. « J'en veux pas de tes merdes. » Mensonge. Mais elle le cracha avec fierté. « Si tu ne veux pas coopérer, tu sais, j'ai d'autres solutions, qui risquent de moins te plaire. Le sortilège d'Oubliettes, par exemple. Ça fait longtemps que je le maitrise à la perfection. » Nouveau mensonge. En réalité, elle connaissait le geste de ce sortilège, mais les chances de réussites étaient vraiment faibles. « Ce serait dommage que tu ne puisses pas te souvenir de cette merveilleuse nuit, n'est-ce pas... » Souffla-t-elle en jetant un coup d'oeil à sa baguette qui se trouvait à quelques mètres du lit, et qu'elle avait sûrement dû jeter la veille en l'extirpant de son vêtement, puisqu'elle la gardait toujours sur elle.

Spoiler:

Crash se rendait compte étrange qu'il n'avait aucune idée d'où sortait une réputation pareille sur sa personne. Il n'avait jamais maltraité personne, il n'avait encore moins insulter quelqu'un sans raison. Peut-être c'était de sa faute, ou les gens adorait le mettre en rogne. Alors il utilisait ses poings. Crash n'avait jamais été un homme de mot. Il savait jamais trop quoi dire en public, et galvaniser les foules était loin d'être une de ses qualités.  Ouais, il lui arrivait de sortir deux, trois blagues drôles, mais sinon, un néant aurait été plus présentable, et social. Alors quand il voyait Remy le regarder avec tant de dégoût, il se demandait vraiment qu'est-ce qui faisait de lui un être aussi ignoble ? Certes il finissait toujours dans les bagarres, certes son dossier était plein de bêtise plus ou moins grave mais rien de bien méchant.  Peut-être était-ce depuis qu'il avait commencé à dealer, mais sérieux, si c'était pas lui quelqu'un d'autre l'aurait fait. Il n'y a pas de mal à s'amuser un peu ? Surtout que son business ne touchait que la weed, l'alcool et les cigarettes. Le reste, il y touchait pas. Avoir l'overdose d'un gamin sur la conscience, il ne pourrait jamais s'en remettre. C'était pas un mauvais bougre, le Eliott, juste un gamin qui se faisait du blé là où il était. Et allez pas lui faire croire, que Dumbledore n'était pas au courant, sérieux, ce vieux a des yeux partout. C'était un genre de médium, ou il lisait dans les pensés. Ouais, ça devait être ça, il en était certain. Ça l'étonnerait même pas de trouver un pochon dans son bureau, un jour. Et puis, à quand bien même, aucune loi sorcière n’interdisait la vente, et la pousse de marijuana. C'était pas réglementé dans leur monde. Et là, Remy l'agressait limite, Comme si elle lui faisait peur, elle était plus petite que lui, et toute frêle. Elle se ferait mal avant lui. « Arrête ton char, Goldstein, t'as eu qu'Acceptable au dernier cours de sortilège. » Il se leva d'un coup, voulant effacer son air de bêcheuse de son visage. Elle savait tellement être une garce quand elle voulait. Il l'attrapa par la taille, la balançant sur le lit sans qu'elle ne puisse réagir, avant de se mettre au dessus d'elle, s'appuyant sur ses coudes. Il approcha la cigarette de sa bouche, prenant une taffe avant de lui recracher la fumée doucement dans la visage. « T'es qu'une sale garce, babe, si t'arrêtais de faire ta biatch, et qu'on profite du lit, au lieu de se balancer des conneries à la gueule, on pourrait recommencer, et ça personne ne le saurait. » Seigneur, qu'est-ce qu'elle était têtue quand elle voulait. Pas possible de s'avouer à soi même qu'elle crevait d'envie de balancer sa culotte, et de le refaire là tout de suite. Ah les femmes.

Spoiler:

j'me suis mis à déconner complètement...
y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas...
j'crois que c'est parce qu'inconsciemment,
j'ai eu l'impression de perdre le contrôle.
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fauve|requin-tigre, crash heisenberg and remy goldstein

Au fond, les insultes de Crash faisaient beaucoup de mal à Remy, mais emportée par sa colère, pour l'instant, son petit cœur peu protégé n'était pas encore atteint. Ce serait dès lors qu'elle sortirait de cette salle que le boomerang viendrait la frapper en pleine poitrine. Le boomerang de l'erreur, le boomerang de la culpabilité. Celui de l'amour ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Celui de rancœur également, c'était certain. Elle en voulait beaucoup à Crash de l'avoir emmenée dans cette salle sur demande, mais d'un autre côté, plus les minutes défilaient, plus elle se sentait coupable. Elle était la plus fautive dans l'histoire. Après tout, c'était ce que le Serpentard attendait depuis longtemps déjà, et elle lui tombait dans les bras à peine quelques semaines après la rentrée. Elle était pathétique. Et elle qui se croyait si maligne, si sympathique, si aimée. C'était ce qu'elle était. Sauf lorsqu'il était dans les parages. Il lui retournait le cerveau et les tripes, et elle ne pouvait l'expliquer. Son sourire tordu éveillait en elle une flamme qu'elle ignorait, qui lui était inconnue. Ses yeux clairs, lorsqu'ils se pointaient sur elle, semblaient la transpercer littéralement. Et Remy ne savait si tout cela était bien ou mal. Pour elle et pour lui. Pour tout le monde. Tout ce qu'elle savait, c'était que le garçon provoquait des choses en elle. Ne restait plus qu'à trouver quoi. « Arrête ton char, Goldstein, t'as eu qu'Acceptable au dernier cours de sortilège. » Etrangement, un très léger sourire s'afficha sur les lèvres de Remy. Avait-il fait attention à sa note ? Cette simple pensée la rassurait, un tout petit peu, ne pouvant cependant étouffer sa colère. Soudain, Crash se leva et la prit par la taille, l'entrainant à nouveau sur le lit et s'installa au dessus d'elle, sans qu'elle ait le temps de réagir. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle n'essaya pas de se retirer de l'emprise du Serpentard. De toute façon, elle n'aurait pas réussi. « T'es qu'une sale garce, babe, si t'arrêtais de faire ta biatch, et qu'on profite du lit, au lieu de se balancer des conneries à la gueule, on pourrait recommencer, et ça personne ne le saurait. » Remy se retint de le gifler. Il n'avait pas le droit de l'insulter de la sorte. Il était cruel, méchant, diabolique. Et Remy s'en voulait d'avoir pu penser un instant que tout était de sa faute, à elle. Crash n'était qu'une ordure, une véritable crasse qui témoignait de la misère et la débauche du monde. Elle le détestait, oh comme elle le détestait. Pourtant, ses paroles lui faisaient mal. Beaucoup plus qu'elle ne l'aurait jamais pensé, beaucoup plus qu'elle ne le voulait. Elle ne savait même pas si elle voulait ou non coucher encore une fois avec Crash. L'idée n'était pas désagréable, effectivement. Mais il la dégoutait. Si seulement elle avait été plus prudente, la nuit dernière, si seulement elle avait moins bu. « Arrête Crash... » Soupira-t-elle comme seul moyen de défense. Tout ce qu'elle désirait, c'était quitter cette pièce et oublier tout ce qui venait de se passer. Elle voulait que Crash oublie, également. Que personne ne soit jamais au courant et que plus jamais elle n'ait l'occasion d'avoir à nouveau affaire à Crash. Elle n'avait même plus envie de l'insulter. Simplement qu'il lui foute la paix. « Laisse-moi tranquille maintenant. Oublie moi et jte foutrais la paix. Personne n'aura d'emmerdes. Tout le monde sera content. Crash, lâche-moi... » Elle le suppliait presque et espérait vraiment qu'il restait ne serait-ce qu'une toute petite part de bonté dans l'âme du garçon. Qu'il n'était pas entièrement un salop.